Chacun pour sa chapelle et Dieu pour toute la Gauche !

La  gauche : "Chaun fait la couverture à soi", ce n’est pas trop catholique

Par Osvaldo Villar.

La secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, et la première secrétaire du PS Martine Aubry © montage lepoint.fr

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"Ça y est, c’est tranché." La stratégie de la gauche pour les régionales est arrêtée, a promis jeudi la secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet. Et elle pourrait se résumer ainsi : chacun pour soi. Car le PS a bel et bien échoué à rassembler, malgré un appel du secrétaire national aux relations extérieures Claude Bartolone mercredi soir : "Les Français ont besoin du rassemblement de la gauche." "Toutes les organisations politiques sont libres de déterminer leur stratégie", a-t-il écrit, mais "le pire serait que, dans ces élections, la gauche subisse des pertes en raison de ses divisions et de son émiettement". Las, au premier tour, en mars 2010, les socialistes devraient présenter des listes autonomes. Il faut dire que la mission rassemblement était quasiment impossible.

Europe-Écologie, grisé par son succès aux européennes de juin et des résultats relativement satisfaisants aux législatives partielles qui se sont déroulées depuis, a arrêté dès fin août le principe de listes autonomes au premier tour. Le PS espérait, en revanche, convaincre le PCF de ne pas réitérer l’accord qu’il avait conclu pour les européennes avec le Parti de gauche de l’ancien socialiste Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire de Christian Piquet. "Le PCF ne peut pas se passer du PS. Ils ont des centaines de sièges à sauver dans les conseils régionaux. Renoncer à s’allier avec nous, c’est du suicide", a confié récemment au point.fr le député européen PS Henri Weber. Mais le conseil national du Parti communiste a adopté son offre politique nationale pour les régionales 2010 le 25 octobre et donne tort, en apparence, à l’élu socialiste, puisque le Front de gauche repart bel et bien pour de nouvelles aventures : "Partout où les conditions peuvent en être créées (…) le Parti communiste propose (…) la constitution de listes de Front de gauche de large rassemblement au 1er tour, qui, à partir mais très au-delà des trois forces qui se sont rassemblées à l’élection européenne (Parti communiste, Parti de gauche, Gauche unitaire), permettraient de réunir toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans cette démarche", stipule le texte du PCF.

Le NPA en solitaire ?

Le 28 octobre, le Front de gauche s’est donc réuni pour inscrire dans une déclaration commune ce principe déjà présent dans les déclarations respectives de ses trois formations : il constituera des "listes différentes de celles présentées par le PS et Europe-Écologie" au premier tour. Voilà qui devrait inciter Olivier Besancenot, totalement opposé à toute alliance de quelque sorte que ce soit avec un PS qu’il accuse de flirter avec sa droite, à rejoindre le Front de Gauche… Il s’y était refusé pour les européennes, avec le succès relatif que l’on sait (4,9 % des voix)… Jean-Luc Mélenchon, persuadé que le Front de gauche a beaucoup perdu dans l’histoire, a courtisé depuis sans relâche le facteur révolutionnaire… Mais Besancenot, qui doit donner sa réponse le 10 novembre, s’est lancé mardi dans une implacable analyse de texte qui ne laisse pas beaucoup d’espoir à Mélenchon.

"Si la résolution votée par le PCF indique que les listes front de gauche élargies ouvrent un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Écologie , elle contredit cela de plusieurs manières. D’abord en précisant que les listes seront autonomes "partout où les conditions peuvent en être créées", des conditions que les communistes examineront région par région ", a relevé Besancenot sur le site du NPA. Et d’en déduire : "Pour savoir dans combien de régions le PCF contractera des accords unitaires de premier tour avec le PS, il faudra attendre la fin du vote des militants intervenant après la mi-novembre. Dans les coulisses du PCF, on annonce un minimum de quatre à cinq régions, certains allant jusqu’à pronostiquer 10 à 12, soit plus de la moitié." Preuve, selon lui, que l’offre PCF "est bien socialo-compatible". Inacceptable pour ce socialo-incompatible.

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