Le Nouveau Centre se developpe sur INTERNET.

Le Nouveau Centre se developpe sur Internet et accroît sa notoriété

Hervé Morin, président du Nouveau Centre, a présenté jeudi 5 novembre la nouvelle stratégie de son parti

« L’UDF d’aujourd’hui ». Tel est le sous-titre du nouveau site Internet du Nouveau Centre (NC).Afin de reconquérir l’électorat traditionnel de l’ancien parti centriste, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, tente de se réapproprier la « marque » UDF et se pose en héritier légitime. Au détriment de François Bayrou, président du Mouvement démocrate, l’ancienami d’Hervé Morin et son grand rival au centre. « Quand je vois les prises de position de François Bayrou, je me dis qu’il a plus de points communs avec Robert Hue qu’avec l’UDF », ironise le ministre de la défense.

Lancé jeudi 5 novembre, dans un modeste cyber-café parisien, ce siteofficiel n’est qu’une pièce d’un ensemble plus vaste sur la Toile. Deuxnouveaux espaces ont été créés : Think-centre.fr, sorte de réseau social de réflexion ouvert à tous, et Epicentres.fr, plateforme de mobilisation des militants.

Si vous tapez « Bayrou » dans Google, un lien commercial renvoit vers le NC

La stratégie du Nouveau Centre s’articule ainsi selon trois grands axes : communication, participation et coordination. Le premier angle d’attaque consiste à faire connaître le parti centriste, dont la notoriété est trop faible aux yeux d’Hervé Morin. Pour ce faire, Arnaud Dassier, président de l’agence de communication enligne L’Enchanteur, chargé de la stratégie web, veut employer une méthode qu’il a déjà rôdée quand il s’occupait de la stratégiede l’UMP sur la Toile durant la campagne présidentielle : une offensive marketing en ligne passant par l’achat de mots-clés sur les moteurs de recherche.

Ainsi quand vous tapez « politique » ou « UDF », un lien commercial pourra s’afficher à droite de votre écran vous renvoyant vers les sites du Nouveau Centre. De même si vous tapez « Bayrou »… « On n’a pas mutualisé pour diminuer les coûts », sourit le ministre de la défense. Pour mobiliser en ligne, ont également été créés des groupes Facebook.

Think-centre.fr, deuxième axe de la campagne, est inspiré de « Désirs d’Avenir ». « S’il y avait une bonne idée dans la campagne de Ségolène Royal, c’était son site participatif, reconnaît Hervé Morin. Cet espace de débat est le moyen de faire émerger des idées nouvelles etde faire venir à nous des gens qui ne nous connaissent pas encore. » Quatre sujets seront abordés : le logement, l’économie et l’innovation, l’égalité des chances et l’aménagement du territoire. Le président du parti centriste promet l’organisation de conventions nationales thématiques à partir des synthèses des contributions.

100 000 € par an pendant trois ans

Le dernier élément du dispositif du Nouveau Centreest Epicentres.fr. Sur cette plateforme de mobilisation et de coordination, les adhérents, classés en fonction de leurs activités, trouveront toute la panoplie habituelle : argumentaires, contacts locaux, carte interactive faisant figurer les lieux de débats et de réunions. Tirant les leçons de la campagne de Barack Obama, Hervé Morin souhaite que « ce dispositif web ne soit pas seulement virtuel mais serve sur le terrain. » L’objectif affiché est ainsi de doubler le nombre d’adhérents, actuellement évalué à 12.000.

Trois sites ne risquent-ils pas de diluer l’impact du Nouveau Centresur Internet ? « On s’adresse à des publics très différents. A chaque public, un site dédié », explique Arnaud Dassier. « C’est unique dans lepaysage politique français », affirme Hervé Morin.

Pourtant, le Modem a adopté une démarche similaire en lançant en février dernier un « média social » pour débattre, Lesdemocrates.fr,et une plateforme destinée aux militants, Forumdemocrate.fr.« La philosophie est la même qu’au Modem, c’est vrai, admet Arnaud Dassier. Ils ont été précurseurs de ce point de vue. Mais notre démarcheest plus professionnelle : ils avaient très peu de moyens pour travailler. » Il est vrai que le Nouveau Centre a vu les choses en grandet va consacrer 100 000 euros par an pendant trois ans à ces sites Internet, soit 10% de son budget de fonctionnement.

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