Le Nouveau Centre revindique le sigle UDF

Le Nouveau Centre revindique le sigle UDF

 

OAS_AD(‘Frame1’);


 
(Reuters) – Le conseil national du Nouveau Centre (NC) a approuvé samedi une plate-forme pour les régionales de mars prochain, scrutin qu’il aborde uni avec l’UMP mais avec en perspective la présidentielle de 2012 où il compte cette fois présenter un candidat pour défendre ses couleurs.

Forts des ralliements de l’ex-ministre giscardien Hervé de Charette et de la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, les anciens amis de François Bayrou se sentent aujourd’hui légitimés dans leur ambition de réunir la famille centriste pour peser plus dans le paysage politique.

 

Ils comptaient aussi pour cela sur la relance à leur profit du sigle UDF, auquel l’ancien candidat à la présidentielle a substitué le Modem fin 2007, en partie pour pallier la notoriété relativement faible de l’appellation Nouveau Centre.

Mais il leur faudra pour cela surmonter l’opposition de François Bayrou.

L’association UDF, contrôlée par ce dernier et ses amis, a "mis en demeure" vendredi le NC de ne plus utiliser son sigle et de le retirer de tous ses supports sous peine de poursuites judiciaires.

Le président du Nouveau Centre, le ministre de la Défense Hervé Morin, a réagi samedi en estimant qu’il était "curieux, sinon cocasse de revendiquer une famille politique dont on a voulu la mort depuis le lendemain de l’élection présidentielle" de 2007.

"On ne va pas se laisser faire", a-t-il ajouté, soulignant sa volonté de mener la "même démarche obstinée que j’ai depuis 2007, c’est-à-dire faire vivre une famille politique de centre droit".

CODE GÉNÉTIQUE

Invité d’honneur du conseil national du NC réuni dans un théâtre parisien, le transfuge de l’UMP Hervé de Charette, qui avait été un des membres fondateurs de l’UDF en 1978 a abondé dans son sens et fustigé François Bayrou.

"Le choix qu’il a fait de chercher une alliance à gauche l’éloigne chaque jour du centre", a dit le député de Maine-et-Loire, ajoutant que le "code génétique et politique" de l’UDF avait toujours été celui de ce même centre.

L’accord d’union avec l’UMP, qui répond à la volonté de Nicolas Sarkozy de rassembler l’ensemble de la droite dès le premier tour, a permis au NC d’obtenir deux têtes de listes régionales, en Bourgogne et Nord-Pas-de-Calais – une troisième pourrait lui être accordée en Guadeloupe -, ainsi que 15 têtes de listes départementales.

Hervé Morin a indiqué mardi que sa formation anticipait entre 100 et 120 élus, contre 37 issus du précédent scrutin de 2004, ce qui lui permettra "de mettre en place des hommes et des femmes dans des fédérations où nous sommes encore faibles".

"Nous aurons totalement réussi notre oeuvre quand en 2012 nous aurons la capacité autonome de décider d’avoir ou non un candidat à l’élection présidentielle", a-t-il ajouté.

La réponse à la question est déjà claire dans son esprit.

Le ministre de la Défense a évoqué ainsi son "obsession, parce que nous aurons été capable d’avoir un candidat à l’élection présidentielle en 2012, que nous soyons une formation politique suffisamment forte, suffisamment structurée pour avoir assez de députés à l’Assemblée nationale pour qu’aucune majorité ne puisse se faire et aucun vote de loi ne puisse se faire sans nous".

En attendant, le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-François Copé, a réagi avec ironie à la tentative de relance de l’UDF par le NC, déclarant sur Europe 1:

"J’avais compris que le Nouveau Centre, c’était pour donner un nouveau souffle à une UDF un peu vieillie, comme nous-mêmes avions créé l’UMP pour sortir du RPR vieilli et de l’UDF vieilli. Donc j’avais pensé qu’on regardait vers l’avenir. Maintenant si certains veulent réutiliser des vieux sigles…"

Vous pouvez laisser un commentaire ou vous inscrire au flux et recevoir les dernières nouvelles.

Laisser un commentaire

*