Régionales Taux d’Abstention Record 53%

AFP – 14/03/2010 à 16h45
Premier tour des régionales : forte abstention à la mi-journée

Plus de 44 millions d’électeurs étaient invités à désigner leurs conseillers régionaux dimanche, à l’occasion du premier tour d’un scrutin dont la participation s’affichait vers midi en baisse de près de deux points et demi par rapport à 2004, à 16,07%.

photo : AFP

Le taux de participation au premier tour des élections régionales de 2004 s’élevait vers 12H00 en métropole à 18,48%, a rappelé le ministère de l’Intérieur.

L’abstention, en hausse dans les départements les plus peuplés à quelques exceptions près (Haute-Garonne, Ille-et-Vilaine), était particulièrement notable en Ile-de-France (12,06% de participation contre 16,44%) et en Paca (17,77% contre 21,42%).

Les électeurs boudaient franchement les urnes à Paris (10,04% de participation contre 16,6%), dans les Bouches-du-Rhône (15,95% contre 21,80%), dans une moindre mesure dans le Rhône (baisse de deux points précisément, à 14,86%).

L’enjeu du scrutin est la désignation pour quatre ans des nouvelles assemblées dans les 26 régions de France avec l’Outremer, dont deux seulement sont actuellement gérées par la droite, l’Alsace et la Corse. Les 44,28 millions d’électeurs doivent désigner 1.880 conseillers régionaux.

Dans la grande majorité des communes, les bureaux fermeront à 18H00. Dans les grandes villes, ils pourront rester ouverts jusqu’à 19H00 (Rennes, Caen, Dijon …) ou 20H00 (Paris, Marseille, Toulouse, Lyon, Strasbourg, Nantes …).

En Ile-de-France, l’ensemble des bureaux de vote fermeront à 20H00, d’où une participation traditionnellement plus faible à la mi-journée.

De nouveaux taux de participation devaient être communiqués vers 17H00 et on devrait connaître un peu avant 20H00 les estimations des instituts de sondage sur l’abstention (qui s’élevait à 39,16% au premier tour de 2004).

A partir de 20H00 la soirée électorale à la télévision risquait d’être perturbée sur France 2 et France 3, la CGT (majoritaire) ayant déposé un préavis de grève sur le dossier de la nouvelle convention collective du groupe public.

Les principaux leaders politiques avaient déjà voté à la mi-journée, Nicolas Sarkozy accompagné de son épouse dans un lycée parisien, le Premier ministre François Fillon à Solesmes (Sarthe), où il est conseiller municipal depuis 2001, Martine Aubry (PS) dans le vieux Lille et François Bayrou (MoDem) à Pau.

"J’attends sereinement le vote, avec la satisfaction du travail accompli", a déclaré Ségolène Royal, présidente sortante (PS) de Poitou-Charentes, attendue par une vingtaine de cameramen et photographes pour déposer son bulletin dans l’urne à Melle (Deux-Sèvres).

"Pour exprimer son mécontentement il faut voter", a dit Marine Le Pen (FN) après avoir voté dans une école de Hénin Beaumont, son fief dans le Pas-de-Calais.

Ces élections régionales se déroulent dans un contexte marqué par la forte impopularité de Nicolas Sarkozy, qui a insisté sur la dimension locale, et non nationale, du vote.

L’élection se joue en deux tours, au scrutin de listes. Pour concourir au second tour, il faudra avoir recueilli 10% des suffrages dimanche. Les listes qui auront obtenu entre 5 et 10% pourront fusionner avec une liste présente le 21 mars.

Le PS et Europe Ecologie, annoncé comme la troisième force politique au niveau national, auront donc jusqu’à mardi pour négocier leurs listes communes. Ce jour-là à 18H00, les listes du deuxième tour devront être déposées en préfecture.

En revanche, l’UMP, qui a fait l’union dès le premier tour avec le Nouveau centre (NC), le MPF et CPNT, devrait déposer les mêmes listes qu’au premier tour. Huit membres du gouvernement Fillon (dont un NC) briguent une présidence de région et douze autres figurent sur une liste.

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