Préservation de la prison du XIXe Toulouse
Le comité de quartier Saint-Michel, proche de l’ancienne prison de Toulouse, qui combat depuis des mois pour la préservation de ce bâtiment du 19e siècle, demande la réunion rapide de la commission régionale de protection des sites (CRPS), a déclaré son président mercredi.
Guillaume Drijard et une délégation du comité de quartier ont été reçus mardi à Paris au cabinet de la garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie.
"La seule avancée de cet entretien avec le directeur adjoint de cabinet, Alexandre Jevakhoff, est que le ministère est d’accord pour que la CRPS se réunisse à ce sujet, nous allons donc demander au préfet de lancer le plus rapidement les convocations", a déclaré M. Drijard à l’AFP.
Il a toutefois rappelé que l’Etat n’était pas obligé de suivre l’avis de la CRPS.
La mairie de Toulouse veut acquérir la prison, "élément majeur du patrimoine historique et architectural toulousain", où furent exécuter de nombreux résistants aux nazis, pour la réhabiliter et y installer un grand équipement, sans doute culturel. Mais elle s’inquiète, avec le comité de quartier Saint-Michel, au constat que l’Etat n’a pas encore décidé de protéger les bâtiments du 19e siècle.
Ils craignent qu’au nom de considérations financières l’Etat soit enclin à ne pas protèger le site pour le céder ensuite à un promoteur qui paierait beaucoup plus cher que la ville.
Un porte-parole du ministère de la justice, Guillaume Didier, a confirmé que lors de la réunion, il avait été précisé au comité que le préfet avait fait procéder à plusieurs estimations de la valeur du bien, selon qu’il soit classé entièrement, partiellement ou pas du tout.
Le comité de quartier a remis au ministère une pétition de près de 10.000 signatures réclamant la protection de la prison au titre des bâtiments historiques.
Tout en parlant d’un "contexte politique et financier très défavorable", le président du comité de quartier espère que la ministre puisse se montrer sensible à cette défense du "patrimoine".
Il a récemment indiqué que le préfet Dominique Bur l’avait assuré avoir entrepris des démarches auprès de Mme Alliot-Marie afin que la cession de la prison "soit respectueuse des aspects mémoriels et architecturaux".
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