La francophonie, a besoin d’un Ministre !
Pinsac (Lot 46). Edmond Jouve rend hommage à Roger Vitrac
« La francophonie, la langue des lettres a besoin d’un Ministre »
Edmond Jouve est venu à la francophonie par le biais de la langue française, bien sûr, puisqu’il était membre de l’Association des écrivains de langue française.
Puis, il entra au comité des ONG de la francophonie, suivi de nombreux étudiants francophones en France et dans le monde entier, il participa au travail de Boutros Ghali, pour le livre Démocratie francophonie et préface le futur livre d’Abdou Diouf, sur la francophonie.
Il est également l’un des initiateurs de La francophonie populaire et organise depuis 16 ans de grands colloques francophones. Le prochain aura pour thème: Jacques Chirac et la francophonie et aura lieu au musée du septennat de Chirac, à Sarran en Corrèze. A Tunis, où il vient souvent enseigner et donner des conférences, l’Amphithéâtre de l’Université des Sciences porte son nom.
Et quand on lui dit : « La francophonie ne se porte pas bien », Edmond Jouve en explique les raisons diverses: « La première étant que la France ne croit pas assez à la francophonie. Il n’y a même pas de ministère de la Francophonie. Ensuite, je crois que l’on a trop voulu mettre l’accent sur la francophonie politique au détriment de l’apprentissage de la langue. Ce qui explique certaines tensions qui peuvent apparaître ici et là ».
La francophonie a perdu, à ce jour, plusieurs pays : des pays de l’Afrique de l’Ouest, tels le Rwanda, les pays de l’ancienne Indochine : Le Laos, le Vietnam, le Cambodge encore que le sommet d’Hanoï ait permis de réintroduire la France dans cette aire géographique où l’on a inventé ‘‘la francophonie aux pieds nus’’. C’est-à-dire que les aînés apprennent le français aux plus petits ». Puis en Chine où le président Ho Jintao met à l’honneur la langue de Molière sans se soucier des droits de l’homme ! Le professeur Edmond Jouve vient de sortir son livre « Mélanges » aux éditions www.bruylant.be (ISBN : 978-2-8027-3014-9). Aujourd’hui, le professeur Jouve l’explique, la francophonie essaie de remonter la pente. «L’une des faiblesses de l’agence de la francophonie réside dans le manque de fonds ».
« Il faut revenir à la grande idée de Boutros Ghali : si l’anglais est la langue du commerce, le français est porteur de valeurs universalistes : celles de la tolérance, des droits de l’Homme. Du fait de la langue que nous partageons et la Tunisie fait partie des pays fondateurs de la francophonie, nous avons une spécificité que nous tenons à garder, et qui est l’antidote à la mondialisation. Il faut simplement faire moins de politique et de diplomatie et plus de littérature. La francophonie plie mais ne rompt pas », résume-t-il. Il a rendu hommage à Roger Vitrac le 03 novembre avec Christiane Bouat (de l’Association des membres de l’ordre des palmes académiques Amopa 46), et de l’association « Les Amis Pinsagais de Roger Vitrac » dont la présidente est Éliette Verger-Pratoucy. Après la visite de la maison natale et du village un dépôt de gerbe a été déposé sur la tombe de Roger Vitrac à Pinsac en compagnie d’un public venu très nombreux et les membres passionnés de la Francophonie en Quercy (une association de type loi 1901) qui a pour but la protection, diffusion et la mise en valeur de la Francophonie suivi du débat repas. Tous ont rendu un solennel hommage à Roger Vitrac, né le 17 novembre 1899 à Pinsac. Ce poète et dramaturge Lotois, surréaliste de la première heure jusqu’à son exclusion du mouvement en 1928. Il prend part à la manifestation et il participe aux dernières manifestations dadaïstes. Il se lie d’amitié avec André Breton et se rallie au mouvement surréaliste. Il collabore aux premiers numéros de "La Révolution surréaliste". C’est par la poésie qu’il aborde la littérature : dans certains de ses recueils (« Cruautés de la nuit », « Connaissance de la mort » et « Humoristiques »,1927 ; « La Lanterne noire », (publication posthume en 1964), la dimension onirique, déjà, donne lieu à une écriture ciselée, baroque, mue par un désir d’inattendu et de rareté dont son style portera toujours le sceau. En outre, prenant le parti de la coexistence radicale du cocasse et de l’horrible, il « décroche » vite, sur la scène de l’Histoire littéraire, le rôle de précurseur du théâtre de l’absurde.
Après le verre de l’amitié offert par le Maire Philippe Mouraud, tous se sont retrouvés autour d’une table pour un repas convivial servi dans la salle polyvalente de Pinsac par le traiteur Souillagais Jean-Claude Chambon, le tout arrosé du Cahors-Malbec rosé et rouge. Un repas du terroir avec le meilleur traiteur du Lot Jean-Claude Chambon.Propos recueillis par Osvaldo Guerra y Villar / © Photos Osvaldo Guerra y Villar.
Vous pouvez laisser un commentaire ou vous inscrire au flux et recevoir les dernières nouvelles.