Régionales

Voter c’est un devoir, Aux Urnes Citoyens !

On vote dimanche pour le premier tour des élections régionales. Et de nouveau le président de la République appelle les Français à se déplacer, "C’est un droit, mais aussi un devoir civique", a-t-il expliqué vendredi sur sa page personnelle Facebook. Neuf mois après le scrutin européen de juin, où plus d’un électeur sur deux ne s’était pas déplacé, les sondeurs redoutent un taux d’abstention record.

Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) explique pourquoi. Il décrypte aussi les enjeux de ce scrutin, qui pourrait contribuer à recomposer le paysage politique.

Pourquoi les électeurs sont-ils tentés de bouder massivement les urnes ? Plusieurs facteurs jouent. Depuis que les régionales ont été créées en 1986, c’est la première fois qu’elles ne sont pas couplées à un autre scrutin, législatif ou cantonal. Les régionales sont renvoyées à elles-mêmes sans que la participation soit entraînée par un enjeu plus mobilisateur. La collectivité régionale n’a pas d’épaisseur historique et manque d’incarnation politique. D’autre part, la défiance politique, perceptible à droite comme à gauche, compromet le lien à une élection qui concerne peu les Français. Face à la crise, le politique peut apparaître comme impuissant. Enfin, un certain nombre d’électeurs de la majorité peuvent être tentés de choisir de ne pas voter pour exprimer non pas un franc rejet mais un malaise à l’égard du pouvoir.

Si l’abstention est très forte, cela ne relativisera-t-il pas tous les résultats ?

Si, bien sûr. Il ne faudra pas surinterpréter le silence des abstentionnistes. Il ne faudra pas non plus projeter le niveau de l’abstention sur d’autres élections à venir. Les votants intermittents sont de plus en plus nombreux.

Les intentions de vote très défavorables à la majorité présidentielle sont-elles le lot habituel d’une élection intermédiaire ?

Deux mouvements semblent jouer. D’abord ces élections intermédiaires interviennent en plein milieu du quinquennat : on sait en général que le vote sanction y est important. De plus, ce scrutin tombe un an et demi après le déclenchement de la crise économique et financière, qui charrie toute une série d’inquiétudes ne pouvant rester sans écho politique. La majorité subit aussi une seconde onde de choc.

Faudra-t-il avoir de ce scrutin une lecture régionale ou nationale ?

La réponse est complexe. Une majorité forte d’électeurs assure vouloir voter pour des enjeux locaux plus que nationaux. Pour ceux, en revanche, qui disent tenir compte d’abord des enjeux nationaux, le vote sanction est deux fois plus important que le vote de soutien au gouvernement.

Le gouvernement et la majorité n’ont-ils pas commis une erreur en dénigrant les régions parce que la quasi-totalité d’entre elles sont dirigées par la gauche ?

Si l’on regarde les enquêtes d’opinion, le bilan global des régions est plutôt apprécié non seulement par les électeurs de gauche mais aussi souvent par ceux de droite. Les collectivités territoriales, dans une conjoncture de crise économique et sociale, sont perçues comme des institutions de protection.

A quoi attribuez-vous le niveau exceptionnellement bas que prédisent les sondages à la droite parlementaire ?

Je suis frappé par la déconnexion croissante entre les scènes politiques locales et la scène politique nationale. Jérôme Jaffré faisait observer dans Le Monde du 10 mars qu’il y a aujourd’hui deux Parti socialiste : un PS local qui se porte bien et un national qui se porte moins bien, même s’il est en train de se reconstruire. Pour ce qui est de la droite, elle peut être en difficulté au plan local, mais retrouver une position dominante aux élections nationales ; on l’a vu dans la séquence 2004-2007.

La stratégie du président de la République et de l’UMP consistant à faire des listes d’union dès le premier tour n’est-elle pas en échec ?

La droite parlementaire a créé un gros aimant électoral mais s’il n’y a pas de limaille à attirer, cela pose un vrai problème. Cependant, si le FN n’est présent au second tour que dans six ou sept régions, la limaille des électeurs du FN va redevenir disponible. Cela peut changer la donne dans quelques régions. Si, en revanche, il se maintient dans une douzaine de régions, alors l’UMP sera en difficulté.

La concentration des pouvoirs de décision par Nicolas Sarkozy n’amplifie-t-elle pas le phénomène de rejet ?

Le temps court du mandat présidentiel combiné avec ce que l’on a appelé "l’hyperprésidence" exposent davantage le président de la République. Celui-ci, d’ailleurs, n’est plus protégé comme il l’était traditionnellement sous la Ve République par le premier ministre. On assiste à une quasi-inversion : le président est au premier plan de la gestion de multiples dossiers, et c’est lui qui cristallise les mouvements d’humeur, alors que le premier ministre est davantage épargné. S’y ajoute le fait que le mode d’exercice de la fonction par Nicolas Sarkozy peut provoquer un trouble qui n’est pas essentiel mais qui peut brouiller les repères de certains électeurs de droite.

Après son succès aux élections européennes, Europe Ecologie  peut-il briser la bipolarisation UMP-PS ?

Il y a la recherche confuse d’un ailleurs entre deux partis dominants, l’un dans l’espace de la droite, l’autre dans celui de la gauche. François Bayrou en avait profité en 2007 ; les écologistes peuvent en bénéficier aujourd’hui. Même si les électeurs d’Europe Ecologie se situent plus naturellement dans l’espace de la gauche que ceux du MoDem. Quoi qu’il en soit, il y a la volonté de sortir de la bipolarisation, que beaucoup d’électeurs considèrent comme un carcan qui n’est pas plus en phase avec les nouveaux enjeux.

Une troisième force peut-elle durablement s’installer ?

Il faut être très prudent, on l’a vu avec le MoDem. Cela dit, celui-ci était, dès le début, une affaire beaucoup plus personnelle que ne l’est Europe Ecologie. Si cette coalition réussit, comme aux européennes, à se situer aux alentours de 15 %, on pourra dire que cette troisième famille commence à exister durablement. Mais Europe Ecologie est une confédération de différents mouvements qui reste à organiser au-delà des Verts. La stratégie n’est pas encore lisible, car les écologistes ne sont pas d’accord entre eux sur le fait de savoir s’il faut ou non un candidat à la présidentielle. En termes pragmatiques, il ne faut pas trop creuser pour trouver assez vite des sensibilités différentes. Les fragilités sont évidentes.

Le rééquilibrage entre la composante écologiste et le PS est-elle une chance pour la gauche ou une difficulté supplémentaire ?

Electoralement, Europe Ecologie permet de drainer des voix supplémentaires pour la gauche. Mais pour réussir son intégration dans le dispositif stratégique d’une gauche de gouvernement, il faut que le PS sache partager. L’entre-deux-tours sera à cet égard très important. Au PS, qu’est ce qui l’emportera des tentations hégémoniques ou de l’ouverture à un nouvel allié de poids ?

Régionales Qui sera pénalisé par l’ Abstention ?

Qui pénalisera l’abstention ?

 

L’ampleur de l’abstention représente la principale inconnue du scrutin. Selon les dernières enquêtes d’opinion de l’Ifop et de BVA, respectivement 46 % et 50 % des personnes interrogées pensent s’abstenir dimanche. Ce scénario ne paraît pas irréaliste, dans la mesure où l’abstention a augmenté à chaque scrutin régional entre 1986 et 1998.

Lors de la première élection régionale, en mars 1986, seuls 22,1 % des électeurs inscrits s’étaient abstenus. Le scrutin avait lieu en même temps que les élections législatives, ce qui favorisa une forte mobilisation du corps électoral. Six ans plus tard, lors des régionales de mars 1992, l’abstention grimpait à 31,4 %. Le record – à ce jour – fut atteint lors des régionales de mars 1998, où l’abstention fut de 42 %. La participation a toutefois connu un regain en 2004, pour les premières élections régionales à deux tours. L’abstention a alors atteint 37,9 % au premier tour et 34,3 % au second tour.

Selon le dernier numéro de la lettre de l’opinion réalisée par l’Ifop, les électeurs décidés à se rendre aux urnes les 14 et 21 mars sont davantage des hommes que des femmes. L’abstentionniste type sera «jeune, urbain, populaire» et salarié du public, ce qui, d’après cet institut, à rebours de la majorité des analystes, pourrait handicaper à la fois le PS et le FN. Les personnes âgées, les cadres supérieurs et les ruraux devraient davantage se mobiliser, ce qui représenterait selon l’Ifop un espoir pour l’UMP.   

• Le FN va-t-il se relancer ?

 

 


Crédits photo : AFP

 

Quelle sera, dimanche, la capacité du Front national d’atteindre la barre des 10 % des voix qui lui permettra de se maintenir au second tour ? Des triangulaires en l’occurrence l’affrontement au second tour d’une liste de gauche, d’une liste UMP, et d’une liste FN entraîneraient quasi inéluctablement la défaite de la majorité présidentielle dans ces régions, comme ce fut le cas en 2004.

Sauf coup de théâtre, le Front national semble assuré de dépasser les 10 % des voix en Provence-Alpes-Côte d’Azur et dans le Nord-Pas-de-Calais, où Jean-Marie Le Pen et sa fille Marine sont respectivement têtes de liste. Le FN pourrait également atteindre un score à deux chiffres en Picardie, en Champagne-Ardenne, en Lorraine, en Alsace, en Haute-Normandie et en Rhône-Alpes, où Bruno Gollnisch, rival de Marine Le Pen pour la future présidence du parti, est tête de liste.

Inquiets en novembre dernier, les dirigeants de l’UMP veulent croire depuis plusieurs mois que la remontée du FN n’aura finalement pas lieu. Jean-Marie Le Pen, pour sa part, se dit convaincu que ses listes atteindront « dans 10 à 12 régions au moins » la barre des 10 %.

• PS – UMP : qui arrivera en tête ?

 

Unis dès le premier tour des régionales de 2004, le PS et les Verts avaient obtenu 36,86 % des voix, contre 33,73 % au total pour l’UMP et l’UDF. Cette fois, les sondages créditent l’UMP et ses alliés d’un score de 29 % à 30 % des suffrages, à égalité avec celui du PS, qui part seul au premier tour. Europe Écologie, elle, recueillerait autour de 14 % des voix. Si ces prédictions se réalisent, le rapport gauche-droite se sera sensiblement infléchi au profit de la gauche en l’espace de six ans.

Ces mêmes études montrent que c’est dans les catégories les moins aisées que l’UMP et ses alliés enregistrent le plus fort recul. Défait en 2002 puis en 2007 en grande partie parce que l’électorat «populaire» le rejetait, le PS semble aujourd’hui sur la voie de la réconciliation avec les ouvriers et les chômeurs.

La prudence s’impose dans l’analyse car l’abstention s’annonce forte, et notamment chez les sympathisants de droite. La comparaison avec les scores respectifs de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007 (26 % des voix pour Royal, 31 % pour Sarkozy) a également ses limites : le candidat de l’UMP avait réussi à séduire au-delà des rangs de la droite, une «prime personnelle» dont aucune des têtes de liste aux régionales ne paraît cette fois bénéficier. D’où les questions qui ne manqueront pas de se poser à l’issue du scrutin sur la pertinence de la stratégie des listes uniques à droite et, au-delà, sur la capacité d’un parti hégémonique comme l’UMP à résister à un PS renaissant.

• Le match entre le PS et Europe-Ecologie

 

C’est le match dans le match : à l’issue du premier tour, les Verts réussiront-ils à ébranler les positions socialistes ? Au lendemain des élections européennes de juin 2009, où les deux partis avaient obtenu des scores presque égaux (16,48 % et 16,28 %), les écologistes se sont vus en figure montante de la gauche à côté d’un PS en décomposition. Mais au terme de la campagne des régionales, la «vieille maison» a retrouvé sa place dominante à gauche.

Pour les Verts, qui s’installent comme la deuxième force politique sur ce côté de l’échiquier, l’écart de voix demain déterminera leur capacité à établir un nouveau rapport de force. Alors que les négociations de fusion de liste commenceront dès demain soir, les écologistes entendent demander des postes clés dans les futurs exécutifs, si la gauche l’emporte au second tour.

Vu du PS, on a, à l’inverse, tout intérêt à creuser l’écart au maximum. Jeudi soir, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a invité les électeurs à accorder aux listes socialistes un résultat «extrêmement élevé». Derrière les régionales, se profilent en effet les discussions en vue de 2012. Rue de Solferino, on aimerait que les Verts renoncent à présenter un candidat à la présidentielle. On se dit prêt à négocier un accord pour les législatives. Chez les Verts, le débat s’annonce vif entre les partisans de l’accord, comme Daniel Cohn-Bendit, et ceux, qui, forts du bon résultat annoncé aux régionales, veulent exister lors de l’élection phare de la vie politique française.

• Le sort des ministres

 

 

Xavier Darcos
Xavier Darcos Crédits photo : AFP

 

Comme en 2004, un grand nombre de ministres et secrétaires d’État sont candidats aux régionales : 19 sur un total sur 38 membres de l’équipe Fillon. Huit sont chefs de file régionales : Xavier Darcos (Aquitaine), Valérie Pécresse (Ile-de-France), Bruno Le Maire (Haute-Normandie), Valérie Létard (Nord-Pas-de-Calais), Hervé Novelli (Centre), Alain Joyandet (Franche-Comté), Dominique Bussereau (Poitou-Charentes) et Alain Marleix (Auvergne). De Brice Hortefeux à Benoist Apparu, sept sont têtes de liste dans leur département. Hervé Morin, Rama Yade, Nadine Morano et Marie-Luce Penchard : quatre autres enfin figurent comme «simple» candidat. Quatre sont engagés dans la seule Ile-de-France, la région du chef de l’État.

Nicolas Sarkozy a exclu tout remaniement d’ampleur après le 21 mars et salué le «courage» de ceux qui sont partis au combat. Le score des ministres n’en sera pas moins interprété. Certains pourraient en ressortir affaiblis.

Ce pourrait être le cas de Pécresse qui souhaitait faire de l’Ile-de-France son tremplin politique mais qui aura du mal à déloger le président PS sortant, Jean-Paul Huchon. Hubert Falco, qui a refusé d’être chef de file en Paca, pourrait aussi payer son forfait, même s’il enregistre de bons résultats dans le Var où il conduit la liste. À défaut de reprendre l’Aquitaine, Xavier Darcos doit éviter une défaite trop lourde s’il ne veut pas être politiquement trop affaibli au moment d’engager la délicate réforme des retraites.

Régionales : Le cumul des mandats

Régionales sur le net : si on votait pour des candidats qui ne siégeront pas ?

OAS_AD("Position1");

La question du cumul des mandats, Ségolène Royal à la recherche d’un second souffle…: la toile n’est pas qu’un support d’anecdotes et peut aussi s’intéresser à des sujets sérieux, à deux jours du premier tour des élections régionales.

"Electeurs, électrices, vous risquez d’élire des candidats aux élections régionales qui n’iront pas au conseil régional", prévient le site Rue89, dans une enquête sur le cumul et les candidats déjà maire ou parlementaire.

"Parmi tous les candidats aux régionales, l’Ifop a comptabilisé 98 députés et 31 sénateurs" et "lorsqu’on les interroge" sur le choix des mandats en cas d’élection au conseil régional, "la question dérange, surtout s’ils sont têtes de liste", poursuivent les auteurs de l’enquête.

La secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet, par ailleurs députée, fait savoir qu’elle n’a pas de "réponse officielle à fournir".

Seul le député-maire d’Yerres (Essonne), Nicolas Dupont-Aignan, assure qu’il siégera, en abandonnant l’un de ses mandats. Certes. Mais le président de Debout la République n’a guère de chances d’être élu.

Autre sujet sérieux: le Post s’interroge doctement sur les chances de Ségolène Royal aux primaires du PS en cas de victoire éclatante en Poitou-Charentes.

Le site donne même quelques conseils à l’ex-candidate à l’Elysée pour réussir son retour: "Renforcer ce qu’elle a de plus naturelle chez elle, un féminisme moderne, une force tranquille, un brin glamour… Mais aussi quelques attributs maternels pour séduire les hommes en quête d’une +mère-patrie+, tout en évitant le ton piquant ou professoral…".

Autant d’articles qu’Alain Dolium, l’homme de François Bayrou en Ile-de-France, ne pourra pas lire sur son ordinateur: on lui a volé dans sa voiture jeudi soir alors qu’il tenait un meeting dans le XXe arrondissement de Paris…

Régionales : L’UMP grignote du terrain au PS

Régionales : l’écart se resserre entre UMP et PS L’UMP et ses alliés recueillent 29% des intentions de vote pour les régionales, en baisse de 0,5 point par rapport au 11 mars, tandis que les liste PS glanent un demi point à 27,5% dans la dernière vague du baromètre Opinionway.

Electeurs dans les isoloirs d'un bureau de vote (6 mai 2007)
Electeurs dans les isoloirs d’un bureau de vote (images d’archives TF1).

L’UMP et ses alliés recueillent 29% des intentions de vote pour les régionales, en baisse de 0,5 point par rapport au 11 mars, tandis que les liste PS glanent un demi point à 27,5% dans la dernière vague du baromètre Opinionway-Fiducial pour Le Figaro, LCI, RTL.

L’écart se resserre donc entre les deux formations de tête alors que le total gauche atteint 48,5% (-0,5) et le total droite (-1) à 30%. L’absention est estimée à 47% (elle avait été de 38% en 2004). Les listes des Verts/Europe Ecologie sont inchangées à 13%, le FN gagne un demi-point à 9,5%, le Front de gauche abandonne un point à 6%. Le Modem est stable à 5%. NPA et LO sont inchangés (2%), de même que les Divers gauche.

L’Alliance écologiste indépendante est stable à 1%, les Divers droite abandonnent 0,5 point à 1%. Les divers Extrême droite et les "divers" sont à 1%. 15% n’expriment pas d’intention de vote.

Sondage réalisé les 11 et 13 mars auprès d’un échantillon de 950 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus inscrite sur les listes électorales et interrogé via internet (système CAWI). Marges d’incertitude : de 2 à 3 points pour 1000 répondants.

Régionales : Lutte contre les discriminations

Charte de la Lutte contre les discriminations : des candidats aux régionales prennent position

Questionnaire auquel les Verts, le PC, le MoDem, et même en personne les deux têtes de liste franciliennes du PS et de l’UMP,Jean-Paul Huchon et Valérie Pécresse  – que le CRAN a tenu spécifiquement à interpeller compte tenu des "enjeux lourds" présents dans cette région où réside une large population issue de la diversité – ont pris soin de répondre.

La satisfaction du CRAN est d’autant plus grande que ces réponses révèlent des "évolutions assez substantielles" sur quelques questions décisives à ses yeux, et notamment celles des marchés publics. Pour favoriser la diversité dans l’emploi, le CRAN défend depuis longtemps l’idée d’attribuer aux entreprises les marchés publics en fonction de leur bilan en la matière.

MESURE CONTRAIGNANTE

"15 % des richesses produites en France sont liées à la commande publique, il y a donc là un levier important ", insiste Louis-Georges Tin, vice président du CRAN, rappelant que jusqu’alors les politiques arguaient avant tout de la difficulté à mettre en place une telle mesure contraignante. Or aujourd’hui, hormis le MoDem qui considère que "l’incitation, la persuasion, l’exemple, sont un meilleur chemin que la sanction", tous les autres partis semblent acquis à une telle idée.

Même Valérie Pécresse "garantit" que la " charte pour le respect de la diversité " qu’elle se propose de signer avec toutes les entreprises soutenues par la région Ile-de-France  , "ne restera pas lettre morte" : "nous prendrons toutes les mesures utiles pour vérifier que les entreprises la respectent", affirme-t-elle, s’engageant à mettre des "contrôles réguliers qui font défaut aujourd’hui". Sur le plan économique en particulier, la candidate UMP en Ile-de-France cherche de toute évidence à se montrer offensive, allant jusqu’à proposer de "créer des pépinières en pied d’immeuble" dans les quartiers.

Son principal challenger, Jean-Paul Huchon, n’est pas en reste, envisageant lui de mettre en place, à l’instar du dispositif existant depuis 1953 aux Etats-Unis, "un véritable Small Business Act francilien" pour favoriser les petites et moyennes entreprises dans le tissu économique régional.

" Il s’agit là, sur le papier du moins, de propositions intéressantes. Nous jugerons cependant sur pièce ", relève Louis George  Tin. Comme il l’a fait pour Nicolas Sarkozy à mi-mandat de la présidence de la République (Le Monde du 6 novembre 2009), le CRAN entend en effet, d’ici trois ans, prendre au mot ceux qui auront été élus et mesurer le degré de réalisation des promesses.

Régionales Rilletes Lotoises

Le droit à la différence  

« PÂTÉ de foie et RILLETTE LOTOISE », « fromage blanc », « Cabécou », « niah-coué », « bamboula », « blanche neige », « homme de couleur », « fils de Clovis », « melon », « fesses d’oignon », « cafard »,  ou encore « macaroni »… Sous ces sobriquets et injures racistes, neuf yeux photographiés en noir et blanc, avec cette affirmation : « Tous reconnus d’utilité publique ». La Pub est dérangeante et c’est en cela qu’elle me plaît « Il y aura seize portraits d’yeux qui représenteront seize ethnies ». 

Le torchon brûle entre Bayroy et Lépage

OAS_AD("Middle4");

La tension monte entre François Bayrou et l’une de ses vice-présidentes au Modem, Corinne Lepage. Cette dernière qui dirige un mouvement associé au Modem, Cap 21, a décidé de participer ce soir avec Daniel Cohn-Bendit à un meeting de soutien à la liste écologiste en Alsace. « Il y a des gestes qui ne sont pas loyaux », s’est insurgé vendredi François Bayrou. Le président du Modem est d’autant plus colère que le candidat de son parti en Alsace, Yann Wehrling, est un ancien secrétaire national des Verts. « C’est quelqu’un de très bien, c’est l’ancien jeune premier responsable des mouvements écologistes en France », a insisté François Bayrou. L’affaire ne s’est pas arrêtée là car Corinne Lepage a reçu une convocation pour un conseil de discipline.  Se déclarant « vraiment attristée et un peu étonnée de cette agressivité », l’avocate a asséné : « Le procédé qui consiste à me menacer de procédure alors que je soulève une question de stratégie politique majeure, est assez minable ». Corinne Lepage considère que « l’Alsace est un cas à part : c’est la seule région en France où une nouvelle voie, celle d’une écologie démocratique peut gagner ».  Pas sûr à en croire un nouveau sondage (lire ci-dessous).

Martin Malvy Passe hauts les mains !

Sondage TSN-SOFRES  LOGICA : Martin Malvypasse haut les mains dans la région Midi-Pyrénées.

A une semaine du premier tour des élections régionales, un nouveau sondage TNS Sofres-Logica pour La Dépêche du Midi et France 3 Midi-Pyrénées indique que Martin Malvy est le grand favori dans la région Midi Pyrénées.
Celui-ci arriverait en tête au premier tour avec 40% d’intentions de vote devant Brigitte Barèges (21%) et Gérard Onesta (16%). Les cinq autres listes obtiendraient moins de 10% des suffrages.

Si ce résultat se confirmait, les listes Europe Ecologie, PS et UMP pourraient se maintenir au second tour.
Si tel était le cas Martin Malvy l’emporterait avec 53% des voix loin devant Brigitte Barèges (27%) et Gérard Onesta (20%).
Si Europe Ecologie venait à se retirer, le candidat PS sortirait largement en tête avec 69% d’intentions de votes contre 31% pour la représentante de l’UMP.

Martine Aubry offre du Genièvre à Xavier Bertrand

Martine Aubry réconforte Xavier Bertrand sur un marché de Lille

 
Martine Aubry, première secrétaire du PS, et Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP se sont retrouvés, ce dimanche matin sur un marché de Lille. La responsable socialiste a accueilli le patron de l’UMP, le panier à la main. Elle avait auparavant acheté du poisson et de la verdure et mis de côté une bouteille de genièvre -un alcool à base de céréales produit dans le nord- qu’elle a tendu à Xavier Bertrand, précisant que «pour les coups durs et les moments difficiles, ça peut remonter le moral».

Une allusion aux prochaines élections régionales qui se dérouleront au mois de mars prochain.

Martine Aubry n’a pas oublié la secrétaire d’Etat, Valérie Létard, tête de liste de la majorité présidentielle dans le Nord-Pas-de-Calais à laquelle elle a offert une boite de gaufres, fabriquées par un célèbre pâtissier lillois. «Elle a peut-être peur que ses propres candidats se gaufrent», a ironisé à son tour Xavier Bertrand. Ce dernier, qui est député de l’Aisne était venu soutenir Mme Létard, donnée battue par le président socialiste sortant, Daniel Percheron, au 2è tour.




 

Réactions diverses sur la patate OGM

La patate OGM, qui se sème déjà au Brésil est la pomme des discorde des Régionales.

samedi 06 mars 2010

Bruxelles autorise la culture d’une pomme de terre génétiquement modifiée.

Les faits. Le 2 mars, la Commission européenne autorisait la culture et la commercialisation d’Amflora. Cette pomme de terre transgénique, développée par l’allemand BASF, est destinée à l’industrie et à l’alimentation animale. Plus riche en amylopectine, composant de l’amidon, elle contient aussi un gène de résistance à deux antibiotiques. Dison qu’elle est déjà cultivée au Brésil.

 

Critiques. Bruxelles justifie sa décision par l’avis favorable de vingt et un experts de l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa). Mais l’indépendance de certains membres, suspectés d’être trop proches des industriels, est mise en cause. Notamment par Corinne Lepage, eurodéputée MoDem.

Autre grief : des évaluations jugées insuffisantes. Selon la secrétaire d’État à l’Écologie, l’Efsa ne tiendrait pas compte de l’impact environnemental à long terme des OGM. Pour Chantal Jouanno, « l’Efsa n’effectue pas d’études, mais fonde son avis sur les analyses fournies par les semenciers ».

Quels risques sur l’environnement et la santé ? L’incertitude demeure. A priori, Amflora ne se retrouvera pas dans nos assiettes. Mais BASF souhaite faire homologuer deux autres patates OGM, dont une pour l’alimentation humaine, d’ici à 2011. Les promoteurs des OGM soulignent que, de toute façon, nous mangeons de la viande ou buvons du lait d’animaux nourris avec des OGM depuis des années.

Rien d’obligatoire. Chaque État sera libre d’autoriser ou non cette culture. Italie, Belgique et Autriche ont déjà dit « non ». Allemagne, Suède, Pays-Bas et République tchèque seraient prêts à l’utiliser. La France attend l’avis du Haut conseil des biotechnologies avant de décider.