Michelin Licencie 1093 postes d’emplois

 

Photo prise le 29 mai 2006 de l’une des usines Michelin, à Cataroux, près de Clermont-Ferrand. (Photo AFP/Archives)

Mercredi 17 juin 2009, 13h06
Le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé mercredi à Clermont-Ferrand un plan de "réorganisation" prévoyant 1.093 suppressions de postes, dès 2010, par des mesures d’âge et de mobilité, "sans aucun licenciement" et assorti d’un plan de départs pour 1.800 salariés en France.

La direction a également annoncé la fermeture du site de Noyelles-les-Seclin (Nord) dont les 276 salariés seront en partie redéployés à Clermont-Ferrand, a précisé à l’AFP une porte-parole du groupe.

Les salariés de ce site ont cessé spontanément le travail en fin de matinée évoquant "un coup de massue",

Choqués par l’annonce, ils étaient rassemblés par petits groupes devant l’usine à l’intérieur du site qui produit des pneus très haut de gamme. Ils attendaient à la mi-journée les délégués syndicaux qui étaient en réunion avec la direction.

Le groupe a également annoncé un projet d’investissement de "plus de 100 millions d’euros" dans son centre mondial de recherches et développement de Clermont-Ferrand, afin d’"accélérer la mise sur le marché de nouveaux pneumatiques et de services et de permettre le développement de procédés de fabrication plus innovants".

Outre Noyelles-les-Seclin, les salariés de deux autres sites sont concernés par les 1.093 suppressions de postes: Tours (340 postes) et Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) (477 postes) .

"495 des 1.093 salariés concernés par la réorganisation bénéficieront de mesures d’âge spécifiques et 598 d’une mobilité facilitée à l’intérieur du groupe", selon la direction.

Le groupe prévoit parallèlement un "plan de départs volontaires dans toute la France sur trois ans pour 1.800 salariés, tout en envisageant "d’embaucher environ 500 personnes par an dans les trois années à venir pour assurer le renouvellement naturel de ses équipes".

Un employé de l’usine Michelin photographié à l’entrée du site de Cataroux à Clermont-Ferrand le 16 juin 2009 (Photo Thierry Zoccolan/AFP)

"Nous sommes dans une logique de renforcement en France et nous voulons continuer à produire face à une concurrence très agressive", a déclaré à l’AFP le directeur industriel Europe, Thierry Chiche.

"Le transfert du personnel de Seclin sur les site des Gravanches, près de Clermont-Ferrand, correspond à une volonté de regrouper l’activité des pneus très haut de gamme", a-t-il souligné.

Le site de Tours, où Michelin va investir 15 millions d’euros, sera spécialisé dans la "fabrication des pneus poids lourds technologiques", a-t-il dit, tandis que celui de Montceau-les-Mines, "où on engage 50 millions d’euros d’investissement, sera spécialisé dans les pneus génie civil et le mélange des gommes".

Ce projet "traduit la volonté du groupe de renforcer le rôle clé de la France comme centre stratégique et coeur de l’innovation de Michelin et d’y améliorer le niveau de compétitivité de son activité industrielle dans un contexte international de plus en plus concurrentiel".

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