Sacre du roi Nicolas Ier (Sarkozy) à Versalles.

05/01/2009 par Osvaldo Guerra Y Villar

Deuxième chronique du règne de Nicolas 1er !

- Patrick Rambaud - Swirc -

Patrick Rambaud

© OGV

Avis aux lecteurs qui avaient plébiscité l’an dernier la "Chronique du règne de Nicolas 1er" !

La "Deuxième chronique", qui retrace les hauts faits de la geste sarkozyste en l’an de grâce 2008, vient de sortir.

Et pour l’écrire, Patrick Rambaud (qui avait fait ses premières armes à Actuel avant de s’embourgeoiser à l’Académie Goncourt) a pareillement trempé sa plume dans le vitriol.

S’inspirant du capitaine Haddock rencontrant le chef d’un monastère bouddhiste dans "Tintin au Tibet", l’écrivain aligne d’irrésistibles épithètes pour qualifier notre "souverain pressé", aussi rebaptisé (entre autres) "Nervosité intense", "prince indubitable" ou "paranoïde leader".

Le grand charme de ce récit bref et alerte est de nous remettre en mémoire quelques événements de l’année écoulée, des plus diplomatiques (si l’on peut ainsi nommer la visite de Mouamar Kadhafi en France) aux plus intimes, organisés avec la discrétion coutumière à notre "immense leader"  (le mariage avec Carla Bruni).

Comme Emmanuel Todd dans Après la démocratie (question de commune culture sans doute), mais de manière plus drôle, Patrick Rambaud épingle un monarque qui prend "à casser un plaisir diabolique", un prince qui n’aime que "l’argent" et enfin un "agité compulsif" créant un royaume "où l’arbitraire devient la règle" et "la technique de l’humiliation" une habitude. 

Il voit pareillement dans le couple formé avec Carla la fondation d’une firme "Narcisse and co" où ne compte plus que le plaisir de se voir si beau dans le miroir de l’opinion. Quitte à casser le miroir (et bouder les sondages) quand l’image se fait moins riante, ou nier le résultat quand le désaveu s’affiche dans les urnes (municipales).

Reconnaissons à notre nouveau Saint-Simon (qui s’est trouvé le Louis XIV qu’il pouvait) le talent d’inventer de désopilantes tirades, prêtées à notre chef d’Etat : "Notre Furieux leader n’avait pas davantage la classe que la cote, aussi s’emportait-il souvent à huis clos : "Y m’trouvent vulgaire, hein, c’est çà ? Comme je suis pas riche, j’aurais pas droit au luxe et aux grosses montres ?"

Pourquoi en dire davantage ? Les admirateurs de "notre confondant leader" seront sans doute choqués par les flèches qui frappent fort et visent juste. Les autres tiennent enfin l’occasion de rire de ce qui les a affligés. En attendant, début 2010, une "troisième chronique" pour rire de plus belle d’une année 2009 que les devins annoncent sombre.

"Deuxième chronique du règne de Nicolas 1er"  Patrick Rambaud (Grasset), 13,50 euros. 
 

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